mardi 30 juillet 2013

Photos de tous mes biketrips


Au-delà du voyage de Dijon à Bologne, je réalise régulièrement des biketrips sur plusieurs jours.

Vous pouvez retrouver toutes mes photos sur Picasa, que j'ajoute régulièrement
https://plus.google.com/photos/114032083114188988027/albums


L'ensemble de mes biketrips depuis 2011 (en gras ceux avec albums photos) :

2011
- juillet 2011 : de la Bourgogne à Avignon, par la Lozère (alternance train/vélo)
- septembre 2011: Toulon - Giens - Marseille
- octobre 2011 : direction Hollande (Arras-Rotterdam)
- décembre 2011 : à travers l'Aisne et le Champagne

2012
- janvier 2012 : à travers la Beauce (Paris-Chartres-Montargis), en 2 jours
- février 2012 : à travers la Normandie (Paris-Le Havre)
- avril 2012 : à travers la Picardie (Paris-Amiens)
- avril 2012 : Paris - Chaumont
- juin 2012 : Paris - Genève - Bonneville, en 6 jours.
- juillet 2012 : Paris - Sedan, en 3 jours, via Laon et Charleville-Mézières
- août 2012 :  à travers le Nord-Pas-de-Calais, en 3 jours
- août 2012 : Paris - Nantes, en 3 jours
- septembre 2012 : Paris - Beauvais

2013
- février 2013 : la Bourgogne d'Ouest en Est, en 2 jours
- avril 2013 : boucle Est et Nord français en 5 jours (Paris-Nancy-Luxembourg-Huy-Saint-Quentin)
- juin 2013 : Dijon-Bologne-Dijon, en 10+6 jours
- septembre 2013 : Paris - Rouen
- septembre 2013 : Rennes - Nantes
- octobre 2013 : de l'Alsace à la Bourgogne, en 4 jours
- novembre 2013 : Nantes - Saint-Nazaire via La Baule et Guérande
- décembre 2013 : Nantes - Noirmoutier - Nantes

vendredi 5 juillet 2013

De Dijon à Bologne à vélo: pourquoi, comment?

Depuis mes années étudiantes, il y a 9 ans, je m'étais dit que je relierais, un jour, mes deux villes étudiantes, en vélo. Il me fallait pour cela un peu d'argent, un large temps disponible durant l'été, et, bien entendu, une bonne forme physique.

Cet été, c'était le cas : par mes différents voyages depuis un peu plus d'un an, je m'étais (un peu) entraîné, enchaîné des biketrips de 2 ou 3 jours (surtout en 2012), et surtout, essayé et approuvé l'ensemble du matériel cyclotouriste qui allait me servir.

En juin 2012, j'avais bien tenté déjà de rallier Paris à Milan via Genève, mais une chute vers Châlon-sur-Saône me foula la main droite. Et à cause de la forte douleur et d'une canicule qui n'arrangeait rien, je dus abandonner au pied des Alpes, après avoir, malgré tout, passé le Jura.

Parce que je partais avec 21kg de bagages, il était hors de question que je passe les Alpes avec, en +, une tente et un sac de couchage, ce qui m'aurait alourdi de 5kg supplémentaires.
J'ai donc opté pour un hébergement en auberges, lorsque je n'avais aucune connaissance locale. Cela a un coût, mais étant donné que je partais dans l'inconnu, je préférais.

J'ai ensuite planifié le voyage par des étapes de 100 à 130km, en fonction de ma forme physique, et de ce que j'avais lu sur Internet : d'abord quelques étapes pour s'échauffer, en allant crescendo dans la difficulté.
Par chance, la ville de Dijon offrait cette possibilité en allant vers Lyon par les monts du Mâconnais, puis plein Est avec des difficultés allant crescendo, avant d'attaquer le col du Petit Saint-Bernard à 2180m, qui m'amenait en Italie.

En vélo, depuis Lyon, il y a 2 cols envisageables pour aller en Italie : le Petit Saint-Bernard et le Mont-Cenis. Certains diront que l'un est plus facile que l'autre, ou inversement. J'ai pensé que malgré sa longueur (30km), le Petit Saint-Bernard était plus simple, car moins pentu. Aussi, je voulais éviter les grandes villes et rester dans les campagnes en Italie, tandis que le Mont-Cenis dirige directement dans la banlieue de Turin, ce qui me dissuadait.
Ensuite, une fois quitté les Alpes, il ne me restait plus que 400km dans la plaine du Pô en Italie, en traçant est-sud-est.


Puis il y avait le retour à prévoir : un inévitable nouveau passage des Alpes. J'ai privilégié les Alpes centrales, par Briançon et Grenoble, avant de revenir à Lyon. C'était nécessairement montagneux avec deux cols minimum à passer, le col de l'Echelle et le col du Lautaret. En réalité, la météo étant optimale et ma forme physique bonne, j'en aurai fait un peu +.

Voici mon trajet général :
- en orange l'aller
- en rose le retour
- en bleu les liaisons ferroviaires




Les étapes (les étoiles représentant la difficulté):
ALLER

01.  Dijon - Chagny *
02.  Chagny - Lyon **
03.  Lyon - Aix-les-Bains *** (col du Chat, 10km à 4,2%, 2e catégorie Tour de France)
04a. Aix-les-Bains - Montmélian *
04b. Moûtiers - Séez **
05.  Séez - La Thuile **** (col du Petit Saint-Bernard, 30km à 4,6%, 1e cat. TDF)
06.  La Thuile - Hône fort de Bard **
07.  Hône fort de Bard - Gabiano **
08.  Gabiano - Borghetto Lodigiano *
09.  Borghetto Lodigiano - Rivalta sul Mincio °
10.  Rivalta sul Mincio - Bologna °

RETOUR
11.  Bardonecchia - Serre-Chevalier *** (col de l'Echelle, 10km à 5,4%, 2e cat. TDF)
12.  Serre-Chevalier - Echirolles (Grenoble) ***** (col du Lautaret, 20km à 3,6%, + col du Galibier, 8km à 7%, HORS CAT. TDF)
13.  Echirolles - St-Rambert-d'Albon *** (col du Châtain, 7km à 6,3%, 2e cat. TDF)
14.  St-Rambert-d'Albon - Lyon *** (côte de Charnas, 3km à 7%, 2e cat. TDF)
15a. Lyon - Villefranche-sur-Saône ** (côte de Limonest, 7km à 3,1%, 3e cat. TDF)
15b. Tournus - Chagny *


Le vélo chargé:

Les cartes bien utiles :


Etape 15 ** : Lyon - Chagny 32+58km


Samedi 29 juin



Cette étape fut divisée en 2 :
Lyon - Villefranche-sur-Saône (32km) puis Tournus - Chagny (58 km)

Ce fut globalement une journée pluvieuse, en remontant la Saône.

La journée commença mal.
Km2, en longeant la Saône à Lyon... crevaison ! C'était la première en 1450km, j'aurais bien aimé ne pas en avoir du tout...

Le lieu de la crevaison, devant la Croix-Rousse

La colline de Fourvière vue du nord

Une heure de perdue, avant de reprendre la route, direction Lyon Vaise, et de grimper la côte de Limonest sur le versant occidental des Monts d'Or, sous forte pluie. Une côte en pente assez douce néanmoins, mais qui fut bien plus longue que ce que j'aurais pu imaginer...
Le paysage normalement beau le fut malheureusement bien moins... mais je fus déjà heureux de rester sous la basse chape nuageuse !

Les Monts d'Or


La descente vers Villefranche-sur-Saône s'effectue en partie en ligne droite sur une route large, avant de rejoindre la nationale 6, vers Villefranche-sur-Saône, très passante en ce samedi jour de grands départs en vacances.

Villefranche-sur-Saône

Après un déjeuner dans la ville et une heure de train, je me retrouvai à Tournus, belle petite ville de Saône-et-Loire, sur la Saône.

Tournus





Pour finir avec 60km de routes de campagne dans la vallée de la Saône, toujours sous la pluie.

Vers Gigny-sur-Saône


Les abords de Châlon-sur-Saône, par l'est, furent un peu stressants, avant de retrouver au nord de Châlon la vélovoie du canal du centre, de très bonne qualité, et qui allait m'amener directement à Chagny, terminus de l'étape. Sur cette partie de la vélovoie, qui fait partie de la fameuse EuroRoute 6 de Nantes à Budapest, les écluses sont nombreuses, et parfois les montées sont courtes mais assez sèches, dépassant souvent, sur quelques mètres, les 10%.

Châlon-sur-Saône


Euroroute6, entre Châlon-sur-Saône et Chagny


Pas mécontent d'arriver à Chagny !


Le dernier jour, je fis une petite boucle de 30km autour de Chagny pour refaire quelques tours de pédale dans l'agréable vignoble bourguignon, avant de reprendre un train direct pour Paris.

Paris, étape finale

Au final, j'aurai fait 1556km en 15 jours de voyage, et je ne regrette en rien ce voyage un peu fou, mais tellement mémorable !

Etape 14 ** : St-Rambert-d'Albon - Lyon 84km

Vendredi 28 juin


Pour aller de Saint-Rambert-d'Albon à Lyon, il y a 2 routes possibles : soit on remonte le Rhône tranquillement via Vienne, soit on corse un peu la chose et on passe par le massif du Pilat, dans le Massif Central. C'est cette 2e route que j'ai choisi.

Par une météo pluvieuse... à part un orage à Aix-les-Bains, je n'avais pas eu véritablement de conditions humides jusqu'alors... ça ne me manquait pas !

Il faut dire aussi que je manque de chance avec le Massif Central : c'est la 3e fois que je m'y rends dans l'idée de faire du vélo, c'est la 3e fois qu'il fait un temps à ne pas mettre une roue dehors... mais bon, là, la pluie était encore acceptable, et mon équipement imperméable ne m'avait pas encore véritablement servi... autant qu'il ne fût pas amené pour rien ! Mais s'il avait fallu grimper à plus de 800m, il est probable que j'aurais modifié l'itinéraire, ou attendu une journée.

Cette étape commença par la vallée du Rhône, jusqu'à Sorrières, village au très beau profil, qui fait rentrer dans l'Ardèche.

Sorrières

Puis, directement à la sortie du village, une difficile côte : la montée de Charnas. 3km à 8% de moyenne, pour atteindre un pittoresque village photogénique.

Charnas

S'en suivit plusieurs dizaines de kilomètres en moyenne montagne, par Maclas et Pélussin dans le département de la Loire. Autant de villages aux beaux profils, malgré une météo maussade.


 Paysage entre Charnas et Maclas

L'arrivée à Pélussin

En quittant Pélussin, avec le massif du Pilat dans le lointain



Une route faite tantôt de faux plats montants/descendants tantôt de vraies montées, jusqu'à la Croix-Régis dans le Rhône, juste à côté d'un col au nom étrange : le col du Bourrin...

Paysage à la Croix-Régis

Col bien-nommé?


S'en suivit une descente d'abord tranquille puis plongeante sur Givors, rendue dangereuse par la pluie, mais permettant un bel aperçu de cette ville connue d'abord pour être un grand carrefour routier, ferroviaire et fluvial, car c'est dans cette ville que se jette le Gier, rivière qui permet par sa vallée de relier Lyon à Saint-Etienne.

Givors



Lyon est distante de Givors de 25km seulement, mais le moins que l'on puisse dire c'est que la route entre les deux villes manque d'intérêt cyclotouristique !
Déjà, assez peu d'aménagements cyclables, mais une route départementale bruyante, coincée entre une autoroute et une voie ferrée, lorsque des raffineries ou autres gros sites industriels ne viennent pas ternir le paysage, ou altérer par des odeurs quelconques...

Entre Givors et Lyon

L'arrivée à Lyon, où des panneaux routiers pour cyclos ne seraient pas du luxe afin de ne pas se retrouver sur autoroute ou voies rapides, se fait par le port de Lyon. Et qui nous amène pile devant le stade Gerland, le grand stade de l'Olympique Lyonnais, situé au sud de la ville.


S'en suivit une traversée de Lyon jusqu'au centre sur des routes en travaux et dans les embouteillages.
Pour finir sur une montée de Fourvière jusqu'à la basilique. Pour me rendre compte qu'en 2 semaines dans cette même montée, j'avais gagné 3km/h (ou 40%) sur ma vitesse moyenne, de la cathédrale à la basilique !





J'aurai effectué ces 84km à une vitesse moyenne de 16,8km/h.

Etape 13 *** : Grenoble - St-Rambert-d'Albon (Drôme) 101km

Jeudi 27 juin

 
 

Après le passage des Alpes, c'était censé être une journée de 'décrassage', plutôt facile mais avec un gros col néanmoins.
Elle le fut.

Elle commença par une visite express de Grenoble, au centre-ville petit mais charmant, avant une sortie pénible de la ville, dû à des travaux à Saint-Egrève.

Grenoble, place Saint-André

Grenoble, place Saint-André

Grenoble, la Bastide

Grenoble, au-dessus de l'Isère.



Après Saint-Egrève, je pris la direction de Voreppe, par une route cyclable des plus agréables. Il faisait froid comme durant un mois de mars. Et cette route cyclable longeant l'Isère et intégralement plate, avec à gauche le Vercors à droite la Chartreuse, me permit d'arriver assez rapidement à Tullins, au pied du seul véritable col de la journée.

La route cyclable à la sortie de la banlieue grenobloise

La route cyclable vers Voreppe

La route cyclable vers Voreppe



Tullins, où je me restaurai, avant d'attaquer 60km de campagne où je n'aurais pas été sûr de trouver quelconque commerce ouvert dans les villages.

Tullins
 

Tullins, vu du début du col du Châtain



Dans Tullins, le col commença, le col du Châtain. Un col méconnu, forestier et assez sympathique. Avec des premiers hectomètres très durs, puis un petit replat jusqu'au village de Morette, avant une deuxième partie après Morette vers 8% de moyenne. Dans un décor forestier, avec en quelques endroits de belles vues sur la vallée de l'Isère, mais où, généralement, on manque de repères, si ce n'est les bornes kilométriques.

Dans la montée du col du Châtain

Au col

Une fois passé le col, une descente très technique m'attendait jusqu'à la Forteresse, avant un nouveau petit raidillard jusqu'à Saint-Michel-de-Saint-Geoirs, village haut perché dans la campagne iséroise. S'en suivit une route généralement en léger faux plat descendant dans un paysage dégagé permettant de voir loin au nord et à l'ouest, qui aurait été fort agréable s'il n'y avait pas eu un fort vent latéral assez dangereux, soufflant par rafales, et obligeant à une vigilance constante. Les roues arrières étant couvertes de sacoches, le cadre du vélo étant léger, la prise au vent latéral est bien + forte que sur un vélo normal, et peut rapidement amener à déstabiliser le vélo, amenant à des déportations régulières sur la chaussée, et étant facteur de chutes.
Ceci, par une température étonnamment fraiche pour la saison et le lieu. La Drôme est plutôt un département où l'été est synonyme de cagnard, plus qu'autre chose... et sans hésitation aucune, je préférai ce temps venteux et frisquet, à la grosse chaleur de l'Italie.

Vers Saint-Michel-de-Saint-Geoirs

Paysage vers Lens-Lestang (Drôme)

Saint-Sorlin-de-Valloire (Drôme)

Vers Saint-Sorlin-de-Valloire : droit devant, le massif central.


Donc, des zones rurales traversées, par des routes départementales peu fréquentées, avant d'arriver tout près du Rhône, à Saint-Rambert-d'Albon, petit village de 2 500 habitants non loin du Péage au Roussillon, sans grand intérêt touristique, si ce n'est le panorama sur le Massif Central droit devant. Arrivé en mode 'contre-la-montre' afin d'éviter une averse.

Saint-Rambert-d'Albon

Etape effectuée très tranquillement, sans forcer, à une moyenne de 17,8km/h