vendredi 5 juillet 2013

De Dijon à Bologne à vélo: pourquoi, comment?

Depuis mes années étudiantes, il y a 9 ans, je m'étais dit que je relierais, un jour, mes deux villes étudiantes, en vélo. Il me fallait pour cela un peu d'argent, un large temps disponible durant l'été, et, bien entendu, une bonne forme physique.

Cet été, c'était le cas : par mes différents voyages depuis un peu plus d'un an, je m'étais (un peu) entraîné, enchaîné des biketrips de 2 ou 3 jours (surtout en 2012), et surtout, essayé et approuvé l'ensemble du matériel cyclotouriste qui allait me servir.

En juin 2012, j'avais bien tenté déjà de rallier Paris à Milan via Genève, mais une chute vers Châlon-sur-Saône me foula la main droite. Et à cause de la forte douleur et d'une canicule qui n'arrangeait rien, je dus abandonner au pied des Alpes, après avoir, malgré tout, passé le Jura.

Parce que je partais avec 21kg de bagages, il était hors de question que je passe les Alpes avec, en +, une tente et un sac de couchage, ce qui m'aurait alourdi de 5kg supplémentaires.
J'ai donc opté pour un hébergement en auberges, lorsque je n'avais aucune connaissance locale. Cela a un coût, mais étant donné que je partais dans l'inconnu, je préférais.

J'ai ensuite planifié le voyage par des étapes de 100 à 130km, en fonction de ma forme physique, et de ce que j'avais lu sur Internet : d'abord quelques étapes pour s'échauffer, en allant crescendo dans la difficulté.
Par chance, la ville de Dijon offrait cette possibilité en allant vers Lyon par les monts du Mâconnais, puis plein Est avec des difficultés allant crescendo, avant d'attaquer le col du Petit Saint-Bernard à 2180m, qui m'amenait en Italie.

En vélo, depuis Lyon, il y a 2 cols envisageables pour aller en Italie : le Petit Saint-Bernard et le Mont-Cenis. Certains diront que l'un est plus facile que l'autre, ou inversement. J'ai pensé que malgré sa longueur (30km), le Petit Saint-Bernard était plus simple, car moins pentu. Aussi, je voulais éviter les grandes villes et rester dans les campagnes en Italie, tandis que le Mont-Cenis dirige directement dans la banlieue de Turin, ce qui me dissuadait.
Ensuite, une fois quitté les Alpes, il ne me restait plus que 400km dans la plaine du Pô en Italie, en traçant est-sud-est.


Puis il y avait le retour à prévoir : un inévitable nouveau passage des Alpes. J'ai privilégié les Alpes centrales, par Briançon et Grenoble, avant de revenir à Lyon. C'était nécessairement montagneux avec deux cols minimum à passer, le col de l'Echelle et le col du Lautaret. En réalité, la météo étant optimale et ma forme physique bonne, j'en aurai fait un peu +.

Voici mon trajet général :
- en orange l'aller
- en rose le retour
- en bleu les liaisons ferroviaires




Les étapes (les étoiles représentant la difficulté):
ALLER

01.  Dijon - Chagny *
02.  Chagny - Lyon **
03.  Lyon - Aix-les-Bains *** (col du Chat, 10km à 4,2%, 2e catégorie Tour de France)
04a. Aix-les-Bains - Montmélian *
04b. Moûtiers - Séez **
05.  Séez - La Thuile **** (col du Petit Saint-Bernard, 30km à 4,6%, 1e cat. TDF)
06.  La Thuile - Hône fort de Bard **
07.  Hône fort de Bard - Gabiano **
08.  Gabiano - Borghetto Lodigiano *
09.  Borghetto Lodigiano - Rivalta sul Mincio °
10.  Rivalta sul Mincio - Bologna °

RETOUR
11.  Bardonecchia - Serre-Chevalier *** (col de l'Echelle, 10km à 5,4%, 2e cat. TDF)
12.  Serre-Chevalier - Echirolles (Grenoble) ***** (col du Lautaret, 20km à 3,6%, + col du Galibier, 8km à 7%, HORS CAT. TDF)
13.  Echirolles - St-Rambert-d'Albon *** (col du Châtain, 7km à 6,3%, 2e cat. TDF)
14.  St-Rambert-d'Albon - Lyon *** (côte de Charnas, 3km à 7%, 2e cat. TDF)
15a. Lyon - Villefranche-sur-Saône ** (côte de Limonest, 7km à 3,1%, 3e cat. TDF)
15b. Tournus - Chagny *


Le vélo chargé:

Les cartes bien utiles :


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